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La Collection Nationale du Jardin du Luxembourg, Sénat
 
 
En 2001, le Conservateur, M. Burte, fait appel à Gilles Bosquet pour réaliser une collection d'aquarelles sur les vieux hybrides créés au sein même du Jardin du Luxembourg, dans un souci de conservation du patrimoine naturel et historique. 20 planches seront effectuées.

Origine et historique

La collection d’orchidées du Luxembourg fut créée en 1838 à la faculté de Médecine de Paris par un botaniste, Achille Richard. Bien connu pour ses descriptions de spécimen et pour son herbier, il réunira près de 1200 taxons, assisté de Baptiste L’Homme, jardinier et passionné d’orchidées.

La collection se diversifie avec des collectionneurs et producteurs de l’époque dont Peixoto, médecin de l’empereur du Brésil. Baptiste L’Homme transmet son savoir à son neveu Marie-Auguste Rivière, pour lui succéder.

En 1859, le jardin botanique de la faculté de Médecine fut supprimé.

Le Sénat, avec l’appui bienveillant de son Président, M. Troplong et celui du général d’Hautpoul, accueille la collection. Une serre, dite «hollandaise», est construite. Marie-Auguste Rivière fut nommé au poste de Jardinier-Chef du Luxembourg devenu vacant.

A la conservation des jardins se succéderont :

- Marie-Auguste Rivière (1859-1877)

- Roch Auguste Jolibois (1877-1892)

- Octave Opoix (1892-1923)

- Léon Cuny (1923-1952)

- Paul Grisvard (1952-1973)

- Jean-Noël Burte (1973-2004)

Tous les conservateurs se sont passionnés pour les orchidées. Ils ont tous marqué leur passage, tantôt en effectuant des hybridations, tantôt par leurs recherches, tantôt dans la littérature botanique et horticole.

(M. Paul Grisvard se lie d’amitié et collabore avec le chercheur Georges Morel, ce qui permit, très tôt, au jardin du Luxembourg de maîtriser les techniques de semis asymbiotiques in vitro.)

La collection comprend environ 1308 espèces et hybrides d'orchidées, entre autres des Lycaste, Schomburgkia, Cattleya. Les Paphiopedilum, à eux seuls, occupent les 2/3 des 600 m2 de culture sous serres (serres reconstruites en 1999). C’est en fait 7000 potées avec 1 à 5 sujets par pot.

Une codification spécifique permet une gestion informatique.

618 taxons de Paphiopedilum sont dénombrés au sein de la collection :

- 82 espèces et variétés

- 536 hybrides

Depuis 1994, la collection de Paphiopedilum a été reconnue collection nationale par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées.

Le rôle de la collection dans le domaine de la protection ne s'arrête pas là, puisque le Jardin du Luxembourg a été choisi pour accueillir des plantes du genre Maxillaria ainsi qu'une centaine d'espèces d'orchidées, sauvées des eaux du Sinnamary en Guyane Française.

      En plus de l'objet de la conservation d'un patrimoine botanique et horticole, ces orchidées sont utilisées dans la décoration de certains lieux prestigieux du Palais du Luxembourg dont la Présidence du Sénat. Ces précieuses plantes sont aussi présentées au public lors d'expositions nationales ou internationales et régulièrement récompensées:

- 1997          Exposition internationale d'orchidées de Genève, Médaille d'or

- 2003          European Orchid Conference and Show (Londres), Médaille d'or

 

(texte d'après Messieurs P. Bertaux et P. Sauvêtre)

 

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